Connaissez-vous le Ghosting professionnel ?
Avez-vous entendu du phénomène Ghosting en #recrutement ? Ce nom a de quoi faire sourire mais il cache « une pratique » que nous découvrons depuis 2-3 ans. Phénomène qui arrive en Province et sur les recrutements de cadres, alors que c’était un concept plus connu dans les Capitales et/ou auprès de populations non cadres.
Le Ghosting ?
Qu’est ce que le ghosting me direz-vous ? Le ghosting professionnel ou aussi appelé « le candidat fantôme » est un candidat qui en cours de process d’entretien avec un employeur ne donne plus de réponses d’un coup. Pourtant le process semblait bien engagé et l’employeur pensait même lui faire une proposition ou lui en a déjà fait une.
Ce mot vient de l’anglais « ghost », qui signifie “fantôme”. C’est une situation selon laquelle une personne avec qui vous étiez en relation ne vous donne plus de nouvelle du jour au lendemain, et surtout sans explication. Ce terme est employé dans des contextes personnels et aujourd’hui on l’emploie dans le cadre professionnel.
Les entretiens se déroulent normalement, le candidat semble motivé et intéressé par l’entreprise et le poste ; puis d’un coup plus de son et plus d’image. Le futur employeur laisse des messages et n’aura plus de réponses de la part du candidat.
Pratique étonnante, d’autant plus que nous le voyons aujourd’hui dans l’#Informatique et le digital, dans des process de recrutement de postes de Commerciaux ou de Managers. Il s’agit pourtant de fonctions, dans lesquelles la réputation et le sérieux sont de mises.
Quelles sont les raisons de ces « disparitions » ?
Comme nous arrivons parfois à avoir un retour, quelques temps après le process de recrutement, nous avons pu essayer de comprendre les raisons de ces sorties de process.
- Ce silence n’a souvent aucun motif personnel. En effet les candidats sont d’une part surchargés de travail et d’autre part ils/elles font face à énormément de sollicitation. Ils/elles ont une charge mentale trop lourde et finalement oublient de répondre aux différents interlocuteurs, avec lesquels ils ont initié des entretiens.
Ils/elles avouent que dans cette période au le marché de l’IT est très dynamique et en plein emploi, ils/elles ont une telle charge, qu’ils peuvent finir par tout laisser tomber pour se concentrer sur leurs objectifs et leur travail.
- Très rarement ce non-retour est motivé par un motif personnel, qui a eu lieu lors des RDV. Les process d’entretiens dans certaines entreprises sont lourds, impersonnels et peuvent être désagréable. Dans ce cadre là, certains font « payer à leur interlocuteur le fait d’avoir passé un mauvais RDV. Aujourd’hui plus que jamais, les candidats recherchent dans les entretiens des Entreprises avec des valeurs fortes, de l’écoute et de l’empathie.
Etant dans un marché de plein emploi, ils/elles peuvent montrer leur mécontentement par le fait de laisser son interlocuteur sans nouvelles.
Victime de ce silence ?
En effet, les employeurs sont aujourd’hui déroutés par ces pratiques et certains Managers peuvent être affectés par ces non-retours, qui peuvent remettre en cause qui ils sont et les raisons de ce rejet.
Ils sont habitués à avoir des refus en phase de process d’entretiens mais le silence est plus difficile à admettre. Il remet en lumière l’importance en tant que Cabinet de recrutement ou tant que futur employeur, de toujours accorder le plus grand respect au retour fait aux candidats.
Car pour les même raisons, qui sont souvent non personnelles, l’employeur peut parfois « oublier » de faire les retours aux candidats. En effet un changement d’organisation dans l’entreprise ou une coupe budgétaire et en parallèle une activité forte, peuvent conduire à ne pas faire les retours attendus aux candidats.
C’est un peu l’effet arroseur arrosé, où les candidats ne se sentent par toujours redevables de devoir un retour, alors qu’eux-mêmes ont déjà subi le fait de ne pas avoir eu de retours clairs durant des process de recrutement.
Respect et engagement
Gardons en tête que derrière chaque entretien, il y a des hommes et des femmes, et qu’il est primordial de prendre le temps de faire un retour clair de part et d’autre, afin que chacun puisse continuer sereinement ses activités.
L’entretien est une rencontre, qui nous permet de savoir si nous avons un projet commun. Si ce n’est pas le bon projet ou le bon moment, il faut savoir se le dire pour peut-être travailler ensemble à un moment plus opportun. L’échange et la convivialité sont des éléments essentiels pour bien vivre au travail.
Chacun est libre de son silence, mais essayons de garder en tête l’impact que peut avoir ce non-retour (candidat ou employeur) pour respecter le travail de tous !
